Citoyen-témoin

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Mais-on peut faire ça?! (10/01/13)

Salut à toutes et à tous,

 

 

Mon dernier article sur les armes, s'il n'a point déchaîné les passions à la manière d'un Di Caprio, d'un texte de Zola ou d'un fait divers page 1 de la première feuille de chou venue, a cependant fait naître plusieurs commentaires. Et j'en suis ravi!

 

Car si le plaisir d'écrire est l'un de mes moteurs, il va de soi que l'objectif de ces textes est bel et bien d'initier le débat ou, du moins, le partage. J'invite donc tout un chacun à s'inscrire sur ce blog, s'ouvrant alors à la possibilité de commenter librement tous les points de vue adressés ici et, également, d'être informé de la publication des nouveaux articles.

(À moins que mes compétences en informatiques ne me fassent dire des bêtises, auquel cas... dites-le moi!)

 

Bref, venons-en aux faits. Les sombres faits. Digne d'une révolte!... Lorsque j'ai lu cet article, dans la version numérique du Monde, je n'ai pu retenir une certaine crispation. Comment est-ce possible? Comment peut-on faire cela ici? En France!! C'est dingue... Le droit à la propriété. L'un des droits fondamentaux de notre société républicaine, bafoué par le Président et son gouvernement. Mais d'abord, autant vous donner directement le lien de cet article, que vous puissiez constater par vous même cette ignominie sans nom. (Psssst, pour les néophytes du monde informatique, il faut cliquer sur le mot lien...) C'est fait? Si oui, vous aurez pu lire que les propriétaires d'un immeuble parisien ont été dépossédés. Purement et simplement, sans n'avoir rien demandé à personne. Sous couvert de quelques miséreux ne faisant rien pour leurs propres saluts, on a osé mettre en cause la liberté de chacun de jouir de son bien comme il l'entend. Mais dans quel monde vivons-nous? Est-cela le pays des Droits de l'Homme?

 

Eh bien, OUI! Intimement convaincu, je réponds oui. Ceux qui me connaissent auront, je l'espère, rapidement repéré le petit jeu auquel je me suis adonné. J'ai volontairement pris le parti inverse de celui que je défends. Mais pourquoi?

 

De prime abord, j'aurais grande facilité à expliquer ma vision des choses. Vision selon laquelle il m'apparaît comme inconcevable que des personnes, des humains, des familles, des enfants, doivent dormir dehors en plein hiver. Je pense en effet que la simple bonté, la simple considération de l'autre, de son prochain, dont chacun devrait être habité en son âme et conscience, devrait ouvrir la porte à d'autres initiatives comme celle dont parle l'article du Monde. Posez simplement la question à votre jeune enfant, et vous verrez sa réponse. Montrez-lui quelqu'un qui a froid sur un premier dessin, et une maison inhabitée avec un feu de cheminée sur un autre dessin. Que vous dira-t-il?

 

Pour autant, si la réalité n'est pas aussi simple, c'est bel et bien que quelque chose bloque quelque part. Oui, mais quoi? Pour y répondre, en partie seulement, j'ai donc souhaité comprendre au mieux le point de vue des propriétaires de ces immeubles innocupés. Mais je crois que même en rédigeant ces lignes, j'ai encore du mal... Peut-être m'aiderez-vous? Lorsque l'on dispose d'un tel bien immobilier, a-t-on peur de le mettre à la disposition des personnes démunies? Peut être bien... car les stéréotypes que nous avons des pauvres - ces sales pauvres - peuvent être si... Enfin, je veux dire... «Un pauvre, c'est sale quoi! Ça pue, ça se lave pas, ça boit, ça casse tout!!!». Ces a priori, malheureusement bien réels, s'appuient nécessairement sur des représentations bien installées dans l'esprit des gens. Et d'ailleurs, vous comme moi, si l'on s'imagine un SDF dans notre tête, je doute que la première image qui nous vienne à l'esprit soit très reluisante. Sauf que voilà, ce n'est pas suffisant. Pour moi, aucune de ces images ne peut justifier ou légitimer le fait d'enlever à un humain le droit de ne pas crever de froid. Ce n'est pas possible.

 

Alors, comment combiner le devoir de charité et le droit à la protection de ses biens? Il me semble qu'une réponse étatique s'impose. Dans la mesure où la précarité est l'une des composantes sociétales les plus importantes, je crois qu'il s'impose à la société dans son ensemble de prendre en charge ce devoir de charité.

 

Ainsi, je considère comme normal que ces locaux aient été saisis.

Ainsi, je considère comme normal que les propriétaires demandent une indemnisation (Edit: compensation?) auprès de l'État si, et seulement si, les locaux viennent à être endommagés - ce qui n'a rien de certain, soit dit en passant.

Ainsi, je considère comme normal d'héberger chez moi le premier SDF que je croiserai demain et qui acceptera mon invitation.

Ainsi, je considère comme normal que vous fassiez de même.

 

Oui, mais... le ferez-vous? Le ferai-je? Pas si sur...

 



09/01/2013
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